Une marque de vêtements écologiques
Une marque de vêtements écologiques
Comment se définit une marque de vêtements écologiques ?
Fabriquer en local, utiliser des matières biologiques ou recyclées, planter des arbres pour chaque pièce vendue… L’éventail des possibles est large pour faire un geste pour la planète !
Voici ce qu’il en est chez la marque Julie Laurent :
Une marque locale de vêtements
Pour la création d’un vêtement Julie Laurent, il n’est pas nécessaire de parcourir des milliers de kilomètres entre le lieu de création et le lieu de fabrication, tout se passe dans un rayon de 30 km :)
J’effectue toute la “partie créative” du vêtement dans mon atelier situé dans le vignoble nantais - c’est-à-dire : j’imagine puis dessine mes collections, je crée à la main les patrons de mes vêtements, je monte les prototypes de chaque pièce puis une fois satisfaite par le tomber du vêtement, je dessine les autres tailles du patron (du 36 au 42).
Je me rends par la suite chez l’une de mes deux couturières, l’une située à 5 km de chez moi, l’autre à 25 km, pour la couture des vêtements finaux :)
Des vêtements recyclés
Quand on parle de vêtements recyclés, on pense tout de suite à friperie, vêtements d’occasion… Mais il existe aussi la matière recyclée pour lui donner une deuxième vie : on parle alors d’upcycling.
L’upcycling chez les vêtements Julie Laurent, c’est l’utilisation des surplus de l’industrie textile, la réutilisation des tissus invendus / inutilisés. L’idée sous-jacente est pour moi de pallier les excès de la production textile en donnant une seconde chance à ces tissus et surtout de ne pas recréer de tissus et participer à la folie polluante de l’industrie textile. Et je dois dire : il y a tellement d’invendus, c’est assez incroyable !
Je réemploie donc des tissus qui n’ont pas trouvé propriétaire… Mais pas n’importe lesquels : les tissus des Grandes Maisons de Couture françaises : Agnès b., Vuitton, Chanel, Céline… Il peut en effet arriver qu’une fois leurs collections terminées, il leur reste du tissu, ces Maisons choisissent donc de revendre leurs fins de rouleaux (cela peut représenter des centaines de mètres, il ne s’agit pas de coupons ;) ). En opposition, certaines Maisons préfèrent brûler ces surplus pour conserver l’originalité de leur créativité ne pas voir leur créations textiles réemployées. Garder “son bébé pour soi” ou le voir évoluer / réapprivoisé dans un autre contexte, tel est le choix de chaque Maison de Couture, ceci au profit ou au détriment de l’empreinte écologique qui en découle.
Vers une marque de vêtement bio
Depuis la création de ma marque en 2015, j’évolue moi-même dans ma quête écologique. Aussi, en plus de rechercher à donner une seconde vie à de merveilleux tissus, je focalise mon attention sur les fibres naturelles : coton, lin, soie… Et m’éloigne de tout ce qui est synthétique : polyester principalement. Il est malheureusement difficile pour moi de retracer la filière des tissus que j’achète, comme mes fournisseurs sont eux mêmes des intermédiaires (et non les fabricants / en sachant que les Maisons de Haute Couture gardent cette information bien secrète), cependant une certitude est là : lorsqu’un tissu est édité par des Maisons de Haute Couture Françaises, c’est d’ores et déjà un gage de qualité certaine et de durabilité. Cependant, je n’abandonne pas cette idée de traçabilité, qui reste dans un coin de ma tête.